À propos du travail de Ma Ani

Ma Ani travaille actuellement sur une série de peintures figuratives à l'acrylique composées de « zones » en à-plat hard-edge. Chaque zone est délimitée avec du ruban adhésif, puis recouverte de 5 à 12 couches de peinture selon la teinte.

Le niveau de difficulté d’une peinture est déterminé par deux facteurs : le nombre de couleurs utilisées et le nombre/taille des zones.

Une fois toutes les couleurs appliquées (environ 80 à 120 par toile), l’artiste repasse sur chacune d’entre elles avec un petit pinceau de taille 000 pour s’assurer qu’aucune zone n’empiète sur le territoire de sa voisine.

Ma Ani a nommé la technique : Flou géométrique. Les lignes sont droites, mais ensemble, elles créent une image dépourvue de détails, plutôt imprécise.

Souvent, les visages des personnages sont tronqués. Lorsque cela se produit, ce n’est pas parce que leur expression semblait inintéressante ou peu attrayante, mais parce qu’il n’était pas nécessaire de les montrer pour capturer la force de l’image. Lorsque le visage est présent, il ajoute un aspect indispensable au message véhiculé par l’œuvre.

 

Cette technique correspond parfaitement à la personnalité de l’artiste. Lignes droites, contraintes, couleurs unies et polies apaisent Ma Ani, atteinte d’Asperger. Le fait de passer des centaines d’heures penchée sur son chevalet la rend parfaitement heureuse.

 

La mode a une énorme influence sur les peintures de Ma Ani, car elle la considère comme l’une des formes d’art les plus avant-gardistes qui soient. De plus, en tant que géante (6 pieds 2 pouces), les vêtements de créateurs ne lui sont pas accessibles, donc si elle ne peut pas les porter, elle satisfait son amour des vêtements en les peignant.